7 mars 2012

Verdon - Echelle d'objectifs


Sans rentrer dans un aspect préparation mentale proprement dit, il me semble important de se fixer des objectifs à la fois multiples et cohérents.

En effet, sur une course aussi longue, il y aura forcément une alternance de périodes agréables ou euphoriques mais aussi de phases difficiles où l'on se sentira à des degrés variés nettement moins bien voire franchement mal : déshydratation, hypoglycémie, manque d'énergie, troubles musculaires, fatigue, baisse de motivation, crampes, ... les causes ne manquent pas !

C'est dans de tels moments que s'installe sournoisement l'idée que l'on en a fait suffisamment. On commence petit à petit à remettre en cause l'opportunité de continuer, le bien fondé de notre présence Et quand l'objectif pour lequel nous nous sommes si ardemment préparés s'éloigne et devient inaccessible, la tentation est grande d'arrêter là et de rendre son dossard.

Or comme les meilleurs plans de batailles, les prévisions, si fiables soient-elles, ne résistent souvent pas à la première confrontation avec le terrain. Combien d'amis ai-je vu ainsi abandonner alors qu'ils avaient largement encore les capacités de reprendre le dessus ou simplement terminer ? Je ne les compte plus.
On a tous quelques trophées sur la cheminée ...
Une couche successive et hiérarchisée, un arbre d'objectifs permettra, en cas de coup dur, de se raccrocher à la branche du bas et poursuivre l'aventure :
  • 1. bien : repousser mes limites en dépassant mon kilométrage maximal (70 km) et/ou mon plus gros dénivelé (3.800 m de D+) ;
  • 2. très bien : boucler le parcours en dehors des délais impartis, étant mis hors course à une barrière horaire ;
  • 3. super : être finisher ;
  • 4. génial : terminer en environ 24 heures ;
  • 5. miraculeux : réaliser moins de 24 heures.

Et, sait-on jamais, peut-être que la forme reviendra et qu'il sera possible de remonter progressivement sur la branche supérieure ...

Ces objectifs ne doivent pas non plus être utopiques, c'est aller au devant d'inévitables déconvenues, mais correspondre à la forme et à l'entrainement du moment : j'ai ainsi bien pris soin de vérifier, en partie selon les estimations Softrun, que ces 24 heures paraissent à ma portée en parvenant à reproduire une performance proche de celle du Restonica Trail 2011.

En tout cas, c'est pour moi un préalable nécessaire et indispensable avant de se songer à m'engager sur une épreuve de dimension supérieure, une des fameuses sur "deux jours".

























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